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Les Servantes de Jésus

Spiritualité

L’Institut apostolique des Servantes de Jésus trouve son charisme dans celui de son fondateur, le Révérend Père Louis Le Valois, fils spirituel de Saint-Ignace.

En plein XVIe siècle, la vie de Saint-Ignace de Loyola est l’histoire d’un contemplatif dans l’action, d’un homme passionné par la réforme de l’Église. Pénétrer dans l’intimité de la prière de Saint-Ignace n’a de sens que si on le regarde vivre « de l’extérieur ». Sa vie traduit, à elle seule, le désir de rencontre de Dieu. Elle exprime cette tension vers l’Autre par une incessante quête de la volonté de Dieu.

La Congrégation des Servantes de Jésus est fidèle à la spiritualité ignatienne, elle s’inspire de la vie et de l’expérience mystique de Saint-Ignace. Les Sœurs Servantes de Jésus mènent une vie religieuse apostolique, se consacrent à aimer et à servir et, par le discernement de l’autre, cherchent à percevoir la présence de Dieu dans nos vies. L’inspiration ignatienne oriente leur forme de prière comme leur manière d’être et de vivre.

Il me parut que c’était la volonté de Dieu que je fasse effort pour chercher et trouver, et je ne trouvais pas, et cependant il me semblait bon de chercher, et il n’était pas en mon pouvoir de trouver.
Saint-Ignace de Loyola



Le Prologue des Règles, écrit par le Père Louis Le Valois, est empreint de cette inspiration. Il les assigne à la contemplation dans l’action, à l’esprit de service, à l’humilité, à l’amour de Dieu et du prochain, à la fidélité au service de Dieu et des pauvres.

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Issu d’une famille basque espagnole de petite noblesse, Ignace de Loyola [1491-1556] est le prêtre fondateur de la Compagnie de Jésus (1540). Élu Supérieur Général de l’ordre, il est chargé d’en rédiger les Constitutions. Auteur des « Exercices spirituels », il est fêté le 31 juillet. Ignace de Loyola est canonisé par le Pape Grégoire XV le 12 mars 1622.

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Blason de la Compagnie de Jésus. Devise : Ad maiorem Dei gloriam « Pour une plus grande gloire de Dieu ».

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Les Servantes de Jésus

Les Saints-Patrons

Le Père Le Valois place sa Congrégation sous le patronage de Saint-Louis, Patron des Hospitaliers, et de Sainte-Elisabeth, Patronne des Hôpitaux.

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Entrevue de Saint-Louis, Roi de France, et du Pape Innocent IV - Lyon, 1248 (Louis-Jean-François Lagrenée).

Saint-Louis


Né le 25 avril 1214 (Poissy) et mort le 25 août 1270 (Tunis), Louis IX, Roi de France capétien, règne pendant quarante-trois années. Monarque prestigieux, considéré de son vivant comme un saint, il est communément connu sous le nom de Saint-Louis.

Homme très pieux, soucieux de l’ordre, de la justice et de la chrétienté, Saint-Louis mène de nombreuses réformes et participe à deux croisades. Durant son règne, le monarque développe la dimension spirituelle de Paris. Il affiche une compassion particulière pour le clergé régulier, notamment les ordres mendiants. Louis IX offre à son Royaume de nombreuses abbayes. Il fait élever la Sainte-Chapelle, chef-d’oeuvre gothique, qui sert d’écrin aux plus précieuses reliques de la chrétienté dont il est passionné et collectionneur. La Sainte Couronne d’épines, portée par le Christ, y est notamment exposée. Sensible au sort des pauvres et des malades, Louis IX crée, à Paris, de nombreux hospices et hôpitaux, dont un hôpital pour les aveugles, ainsi que plusieurs Hôtels-Dieu.

Louis IX est canonisé par l’Église catholique (Boniface III) en 1297 sous le nom de Saint-Louis de France. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des trois grands monarques capétiens qui a offert à la France un renouveau économique, intellectuel et artistique.



Sainte-Elisabeth de Hongrie


Née le 07 juillet 1207, la Princesse Elisabeth de Hongrie est fiancée à quatre ans. Elle est mariée à quatorze ans au landgrave Louis IV de Thuringe.

Elisabeth de Hongrie découvre l’esprit de François d’Assise avec des franciscains allemands. Y percevant un idéal, source d’épanouissement, elle décide de renoncer aux avantages de son statut pour se consacrer aux misérables. La cour juge sa piété extravagante, voire indigne.

Au décès de son époux, en 1227, elle refuse d’être remariée. Chassée par sa belle-famille, elle se réfugie avec ses trois enfants chez son oncle, évêque. La prière devenant un refuge, Elisabeth de Hongrie décide de renoncer au monde et de faire vœu dans le tiers ordre franciscain. Elle confie ses enfants, revêt l’habit et prend pour directeur spirituel Conrad de Marbourg. Elle fait construire un hôpital et se consacre à soulager les malades.

Elisabeth de Hongrie meurt à l’âge de vingt-quatre ans (le 17 novembre 1231) après avoir consacré sa vie et tout son argent aux pauvres. « Âme de feu », elle est canonisée par le Pape Grégoire IX en 1235 pour sa charité envers les nécessiteux.

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Sainte-Elisabeth de Hongrie

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Les Servantes de Jésus

Mission


Le but spécifique de l’Institut est de servir effectivement Jésus-Christ dans son Très Saint-Sacrement et dans ses pauvres, à l’imitation de Marie, Servante du Seigneur. Suivant la volonté de son fondateur, il conduit tous ses membres à la plus haute perfection en unissant la sublimité de la vie contemplative au mérite de la vie active.

« Pour nous, religieuses de vie apostolique, le mot « mission » n’a pas seulement le sens de « départ au loin » mais recouvre l’annonce de Jésus-Christ au cœur de notre activité quotidienne » (Constitutions).

En nommant ses protégées « Servantes », Louis Le Valois les place dans le sillage de Jésus. Il les voue à servir Jésus dans les pauvres et à réaliser en elles les sentiments intérieurs de Marie. Aujourd’hui, les Sœurs Servantes de Jésus continuent de perpétuer cette tradition. Fidèles à leur charisme, elles collaborent toujours avec le service public en réponse aux besoins de santé et de pauvreté de notre époque (sociale, affective, psychologique).

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Les Servantes de Jésus

La vocation hospitalière


Au XVIe siècle, comme au XVIIe siècle, les Congrégations hospitalières sont fondées pour répondre à l’appel des autorités. Leur rôle est de soigner et de subvenir aux besoins élémentaires dans les hôpitaux publics.

Lorsque la Communauté des Servantes de Jésus est fondée, le soin relève de l’assistance, pas encore de la thérapie. L’Hôpital Général est par définition un établissement d’hospitalité. Les pauvres et les mendiants y sont enfermés, soignés et mis au travail lorsque cela est possible.

Les Sœurs répondent en priorité à la détresse humaine. Elles soignent corporellement et spirituellement. Dans l’accomplissement de leur mission, d’autres demoiselles se regroupent autour d’elles. Cette mission, d’utilité sociale, leur confère leur vocation publique.

Les religieuses hospitalières assistent de manière gratuite et bénévole, dans des conditions à la limite du supportable (pénibilité et dangerosité). Considéré comme un acte de charité chrétienne, le soin n’a aucune valeur économique. L’absence de rémunération est compensée par un avantage en nature. Le travail des Sœurs est rétribué par la gratuité du clos et du couvert.

L’ensemble des droits et devoirs des Sœurs hospitalières sont consignés dans des contrats, co-rédigés par leurs supérieurs ecclésiastiques et les administrateurs hospitaliers. Les conditions de vie qui leur sont imposées, et la discipline à laquelle elles se soumettent, sont ascétiques.

Leur statut évolue de manière significative à la fin du XIXe siècle avec l’avènement de la médecine moderne (évolution pasteurienne) et grâce à la formation professionnelle. Elles passent du statut officieux de soignantes à celui d’infirmières diplômées d’État et aides-soignantes qualifiées. La réputation de la qualité du service hospitalier des Servantes de Jésus de Caen s’est affermie au fil du temps et grâce à ces évolutions.

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Les patients et les religieuses, Hôtel-Dieu de Paris, vers 1482 (source : Larousse Médical Illustré, Paris, 1912)

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Les Servantes de Jésus

règles & constitutions

La vocation de départ de la Congrégation se confirme au fur et à mesure qu’elle se développe. Alors que les Sœurs s’emploient à accomplir le but pieux de son établissement, le Père Le Valois la pourvoit de règles. Il lui offre ainsi la possibilité de se structurer et d’être érigée canoniquement.

Louis Le Valois rédige, à la main, avec un discernement éclairé, les Règles et les Constitutions des Servantes de Jésus. Ce travail lui demande deux ans. Destinées à organiser et à animer la vie de l’Institut, les orientations sont précises et exigeantes.

« Les règles parurent si judicieuses qu’elles sont reprises par plusieurs évêques qui les rapportèrent dans leurs diocèses et les appliquèrent dans leurs hôpitaux. »

Approuvées le 10 novembre 1714, par Monseigneur François III de Nesmond, Évêque de Bayeux, les règles sont adaptées à leur temps et au profil des religieuses hospitalières de l’époque. Elles témoignent du caractère de la Communauté originelle et respectent l’inspiration spirituelle du fondateur. Revues par Monseigneur Paul d’Albert de Luynes, Évêque de Bayeux, elles sont approuvées définitivement le 30 novembre 1734.

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Costume des Servantes de Jésus le plus ancien connu. Portrait de Mlle de La Coudraye (1714).

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Beau-Livre

1679 - 2019 ITINÉRAIRE

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Congrégation des Servantes de Jésus de Caen 1679-2019 ITINÉRAIRE d'une communauté fondée pour être au service de l'humanité.

Un beau livre de 196 pages en 4 parties :
Première Partie - Cheminement et patrimoine de l'ordre
Deuxième Partie - Influence de l'histoire et des événements
Troisième Partie - Sens et enjeux du XXIe siècle
Quatrième Partie - Épilogue - Témoignages